Selon l'hypothèse de ce physicien, la possibilité d'une mort thermique de l'Univers peut se traduire par la persistance de quelques supernovae, avant la fin définitive de toute activité. Il a même proposé des dates lointaines.
Il n’y aura clairement aucun humain pour assister à l’extinction de l’Univers. « Ce sera un endroit triste, vide et froid », explique le physicien Matt Caplan, afin de rappeler que l’une des théories les plus admises sur le destin final de l’Univers est celle de la mort thermique. Dans un tel avenir, il n’y aurait plus assez d’énergie thermodynamique pour le moindre mouvement, la vie ne pourrait plus continuer à perdurer ni à naître, et tout s’éteindrait donc progressivement, même les trous noirs. Le physicien américain Matt Caplan a approfondi cette hypothèse. Comme il le détaille dans son papier de recherche publié le 7 août 2020 et l’illustre le site de son université, il s’est penché sur le processus de la mort des étoiles, qu’il a extrapolé mathématiquement jusqu’à un avenir lointain. Ses calculs lui permettent de suggérer qu’il serait tout à fait possible que les ténèbres d’une mort thermique de l’Univers soient ponctuées une dernière fois par des supernovae. Grâce à cette hypothèse, il a pu proposer une chronologie mathématique de la « fin » de l’Univers.
QUE SONT LES NAINES NOIRES ? Les supernovae adviennent à la mort d’étoiles massives, quand l’accumulation en fer produit par les réactions nucléaires finit par briser l’équilibre. L’étoile s’effondre alors sur elle-même, avant d’exploser. D’autres étoiles, moins massives, ne se terminent pas dans une telle explosion, mais en se transformant en naines blanches, des étoiles petites, mais très denses.
Une hypothèse veut que ces naines blanches puissent finalement se transformer en des astres théoriques appelés naines noires. Les naines blanches ne produisant pas ou peu de fer et ne pouvant donc pas exploser (car le fer est une clé des supernovae), elles seraient vouées à se refroidir milliards d’années après milliards d’années, jusqu’à être si froides qu’elles n’émettraient alors plus aucune luminosité. Ces naines noires seraient très petites, de la taille de la Terre, mais extrêmement denses, 10 fois la masse du Soleil.
Ce refroidissement impliquerait-il la fin de toute activité au sein de ces étoiles ? Pas du tout, rappelle Matt Caplan. « Les naines blanches sont des cendres, elles sont brûlées, mais les réactions de fusion peuvent encore se produire […]. La fusion se produit, même à température zéro, mais elle prend beaucoup de temps. » Il est tout à fait possible, dans cette perspective, que du fer s’accumule au fil des milliards d’années, même une fois qu’elles sont pleinement des naines noires.
Source : https://www.numerama.com/sciences/642862-plus-rien-a-part-de-rares-supernovae-voici-comment-lunivers-pourrait-seteindre.html
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