Le comportement de Bételgeuse, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne, intrigue les astronomes. Les variations de sa luminosité pourraient être causées par un immense nuage de poussières, mais de nouvelles observations relancent le débat sur son imminente disparition.
Les astronomes ont depuis plusieurs mois les yeux rivés sur Bételgeuse, l'une des dix étoiles les plus brillantes du ciel nocturne dans le bras gauche du " Chasseur " – la constellation d'Orion. En octobre 2019, la luminosité de cet astre situé à 725 années-lumière de la Terre a commencé à diminuer peu à peu. Rien d'anormal jusque-là, puisque cette supergéante rouge bien plus massive que le Soleil est une étoile " variable " : elle se dilate et se contracte de manière périodique, modifiant ainsi son éclat, en raison de différents cycles d'activité dont le plus influent dure 420 jours. Le pâlissement de Bételgeuse s'est néanmoins poursuivi et accentué de façon totalement inédite dans les semaines et les mois qui ont suivi… Jusqu'à ce qu'elle perde deux tiers de sa luminosité en février 2020 ! Comment expliquer un tel phénomène ?
Le signe d’un cataclysme imminent Pour certains astronomes, il résulterait d'une immense tâche, bien plus grande que celles qui maculent le Soleil, générée à la surface de l'astre. L'affadissement se serait ainsi résorbé en même temps que cette dernière, l'étoile retrouvant effectivement son éclat habituel en avril 2020. Mais pour d'autres scientifiques, le pâlissement de Bételgeuse serait le signe d'un cataclysme imminent ! Agée d'environ 10 millions d'années, la supergéante est effectivement une étoile en fin de vie qui a brulé tout l'hydrogène disponible et transforme désormais son hélium en éléments lourds comme le carbone. Dans quelques dizaines de milliers d'années tout au plus, elle s'effondra et produira une gigantesque explosion dénommée supernova. Très rares dans la galaxie, de telles explosions surviennent une à deux fois par siècle et n'ont jamais été observées en détail par des techniques modernes. On a seulement pu les détecter une année au plus tôt après qu'elles se soient produites, mais jamais quelques jours ni même plusieurs semaines avant qu'elles ne surviennent.
Vue d'artiste du nuage de poussières qui serait responsable de la baisse de luminosité de Bételgeuse. NASA, ESA, AND E. WHEATLEY (STSCI)
Source : https://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/le-mystere-du-palissement-de-betelgeuse-enfin-resolu_146853
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