La sonde Chang'e 5, qui doit rapporter des échantillons de la surface de la Lune, s'est posée avec succès sur la surface de la Lune. Les opérations de collecte vont se dérouler rapidement, on parle de deux ou trois jours afin que la sonde retourne sur Terre d'ici quelques jours, vers la mi-décembre. Une mission express qui démontre le niveau de maturité et de maîtrise atteint par la Chine dans le domaine de la robotique et des technologies spatiales.
Après un court voyage entre la Terre et la Lune, la sonde chinoise Chang'e 5, première mission visant à collecter et ramener sur Terre des échantillons de roches lunaires depuis plus de 40 ans, a atterri sur la surface de la Lune cette après-midi. Après avoir décollé le 23 novembre du centre spatial de Wenchang, à bord d'un lanceur Long March 5, le plus puissant des lanceurs chinois en service, la sonde a rejoint l'orbite lunaire cinq jours plus tard, à seulement 200 kilomètres d'altitude. Deux jours après, le 30 novembre, l'objet volant s'est séparé en deux parties. Les modules d'alunissage et de remontée se sont dirigés vers la surface de la Lune tandis que celui du retour est resté en orbite.
Un séjour très court sur la Lune L'alunissage a eu lieu ce mardi 1er décembre à 16 h 13, heure de Paris. La sonde s'est posée à l'endroit prévu, c'est-à-dire dans l'océan des Tempêtes, à l'ouest de la face visible de la Lune, près d'une formation volcanique d'environ 1.000 mètres de haut dénommée Mons Rümke. La particularité de ce site est qu'il est beaucoup plus « jeune » que tous ceux analysés jusqu'à présent : ils ne dateraient en effet que de 1,2 milliard d'années, contre 3,1 à 4,4 milliards d'années pour ceux collectés par les missions Apollo et Luna.
Après les vérifications techniques d'usages et la caractérisation du site d'atterrissage, de façon à fournir des informations sur le contexte géologique du site afin de mieux comprendre les échantillons qui seront étudiés, les opérations de collecte devraient débuter très rapidement. Elles devraient durer deux ou trois jours. Les responsables de la mission ne souhaitent pas s'attarder trop longtemps sur place car la sonde n'a pas été conçue pour séjourner longtemps sur la Lune. La mission recueillera des échantillons à la fois en surface et jusqu'à deux mètres de profondeur à l'aide d'une foreuse à percussion.
Un site qui satisfait scientifiques et opérateurs de vol Le site d'atterrissage n'a évidemment pas été choisi au hasard. Il est un très bon compromis entre intérêt scientifique et facilité d'accès. Dit autrement, il doit convenir non seulement aux chercheurs, mais surtout aux ingénieurs et aux contrôleurs en charge de la mission qui va se poser. En effet, contrairement à une idée reçue, il n'est pas toujours possible de se poser là où l'intérêt scientifique est le plus grand.
Pour atterrir en sécurité, de nombreux paramètres sont à prendre en compte ce qui restreint l'accessibilité de site d'intérêt scientifique. C'est surtout vrai pour Mars et moins contraignant pour la Lune.
Source : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lune-images-couper-souffle-lune-prises-cette-nuit-change-5-54866/
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