Partie le 3 décembre 2014, la sonde Hayabusa-2 rentre sur Terre. Dans moins de 100 jours, elle larguera au-dessus de l'Australie un caisson contenant les échantillons de l'astéroïde Ryugu.
50 millions de kilomètres. C’est la distance qui sépare désormais la sonde spatiale japonaise Hayabusa-2 de la Terre. Actuellement en transit, elle arrivera aux abords de la planète bleue dans moins de cent jours. Et le 6 décembre, elle larguera dans le sud de l’Australie une capsule contenant les échantillons de l’astéroïde Ryugu, qu’elle a visité l’année précédente. Ce point d’étape a été donné le 28 août par l’agence d’exploration aérospatiale japonaise JAXA, chef d’orchestre de la mission Hayabusa-2. À partir de mi-septembre, lorsque la sonde sera à quelque 37 millions de kilomètres de la Terre, plusieurs ajustements de trajectoire sont annoncés, via les moteurs ioniques de l’engin. Au plus près, Hayabusa-2 se trouvera à 200 km d’altitude de la Terre. Au moins cinq allumages de la propulsion sont prévus avant le largage de la capsule. Une fois ceci fait, une ultime manœuvre sera enclenchée pour faire prendre à la sonde une trajectoire d’évasion. Les dates exactes de chacune des grandes étapes prévues d’ici le 6 décembre ne sont pas encore connues avec certitude. La JAXA précisera ce calendrier dans les semaines et les mois qui viennent.
COLLECTE D’ÉCHANTILLONS ET DÉPOSE DE ROVERS ET D’UN ATTERRISSEUR La mission conduite par Hayabusa-2 consistait à rejoindre l’astéroïde Ryugu en juin 2018 pour s’y insérer en orbite. Partie le 3 décembre 2014 depuis la base de lancement de Tanegashima, au Japon, grâce à une fusée H-IIA, la sonde aura connu une odyssée spatiale de trois ans et demi, sur 300 millions de kilomètres — soit deux fois la distance entre la Terre et le Soleil.
Si dans un premier temps Hayabusa-2 s’est contentée d’une étude à distance de Ryugu, grâce à ses différents capteurs et instruments scientifiques, des opérations beaucoup plus complexes ont été organisées entre 2018 et 2019. En particulier, la sonde s’est rapprochée de la surface pour déposer l’atterrisseur franco-allemand Mascot mais aussi des mini rovers japonais Minerva-II.
Ces largages, qui ont eu lieu à quelques dizaines de mètres d’altitude seulement de Ryugu, avaient été précédés d’une analyse de terrain pour déterminer les sites d’atterrissage les plus pertinents pour les missions scientifiques concernées. Une même étude a eu lieu pour sélectionner la zone la plus propice pour préparer les prélèvements d’échantillons de la surface et du sous-sol.
Il s’agissait pour la JAXA de pouvoir étudier la composition et la structure de l’astéroïde, notamment des couches qui n’ont jamais été exposées au rayonnement cosmique. Un premier prélèvement a ainsi été conduit avec succès en février 2019 puis, au cours du printemps, il a été décidé de « bombarder » Ryugu en larguant un projectile à haute vitesse pour créer un cratère et accéder au sous-sol.
Ce tir est survenu début avril 2019. Compte tenu des risques pour la sonde, qui devait se rapprocher de l’astre et donc s’exposer à des éclats, celle-ci avait été manœuvrée pour la mettre à l’abri, de l’autre côté. L’opération a été un succès et la sonde a pu ainsi prendre un second échantillon. Ce n’est qu’à la fin de l’année 2019, une fois les ultimes observations à distance de Ryugu effectuées, qu’Hayabusa-2 a mis le cap vers la Terre.
Source : https://www.numerama.com/sciences/645229-dans-moins-de-100-jours-hayabusa-2-reviendra-sur-terre-avec-ses-echantillons-spatiaux.html
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